Objets archéologiques

Vase bicônique, VI-VIIe siècle PCN, nécropole mérovingienne (Grez-Doiceau)

La nécropole de Bossut-Gottechain est l’une des plus importantes de Belgique (436 tombes). Le vase que j’ai eu la chance de traiter est issu de la tombe 336, fouillée en 2005 dans le nord-ouest du site. D’autres matériels ont été trouvés comme des perles en verre. Elles permettent de supposer qu’il s’agissait de la tombe d’une femme. Malheureusement, l’état de conservation des ossements ne permet pas de l’attester avec certitude.

 

Des vases accompagnaient très souvent les défunts (surtout durant la 2ème phase dont fait partie la tombe 336) et pouvaient contenir des offrandes. Au cas où le contenu avaient laissé une emprunte dans la terre, j’ai réalisé une micro-fouille du vase – sans rien trouver – jusqu’à retirer la maximum de terre accrochée à la surface de la céramique, mettant ainsi en évidence son décor. 

Base bicônique mérovingien terre cuite avant traitement vase archéologique issu de fouille restauration argile Bruxelles Sophie Genin
objet archéologique céramique été avant traitement restauration conservation terre
objet archéologique céramique été avant traitement restauration conservation terre
objet archéologique céramique été avant traitement restauration conservation terre
Base bicônique mérovingien terre cuite avant traitement vase archéologique issu de fouille restauration argile Bruxelles Sophie Genin
Base bicônique mérovingien terre cuite avant traitement vase archéologique issu de fouille restauration argile Bruxelles Sophie Genin

Unguntarium piriforme, verre sodique, Proche-Orient (probablement de l'actuelle Syrie), Ie siècle PCN, collection privée

Un unguntarium est une fiole à parfum ou à onguents précieux. La provenance exacte de celui-ci n’est pas connue. J’ai toutefois pu proposer une datation et une provenance par rapprochement stylistique. La présence de sédiments à la surface de l’objet ainsi que les altérations de la matière témoignent de son séjour sous terre.

 

L’objectif du traitement a tout d’abord été de retirer ces résidus qui par nature sont hygroscopiques tout en consolidant la surface du verre qui est devenu extrêmement friable. Le nettoyage a permis de mettre en évidence une ancienne ligne de cassure. Un adhésif acrylique stable et réversible a été privilégié pour le collage au détriment d’une résine époxy qui aurait certes permis de rendre la ligne de cassure pratiquement invisible mais aurait aussi créé une zone plus dure que la matière originale et difficilement réversible.

Kylix à vernis noir ou coupe à boire, Grèce, VI-IVe siècle ACN, collection privée, issu d'un site archéologique situé en Sicile

Un kylix est une coupe à boire ou à libation utilisée par les grecs. Généralement, les kylix présentent un pied étiré en hauteur; ceux à pied bas sont appelés « stemless cups » en anglais.

 

A son arrivée à l’atelier, la coupe avait précédemment été collée et présentait des traces d’usures dans le fond du bassin.

 

La pièce a été entièrement dérestaurée pour permettre le nettoyage de chaque fragments. Une fois l’ensemble recollé, les lacunes sont comblées puis retouchées afin qu’elles s’intègrent au restaurant de la coupe. 

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